PFAS : une délégation chièvroise reçue au Parlement wallon

PFAS : une délégation chièvroise reçue au Parlement wallon

Réunie ce vendredi, la commission wallonne de l’environnement a reçu les Chièvrois à l’origine de la pétition lancée dans le cadre de la pollution aux PFAS.

Un besoin imminent de réponses. Un peu de désarroi, mélangé à de la colère. Ils avaient besoin de 1000 signatures, ils en ont récolté 1800. Ce vendredi, les Chièvrois à l'origine de la pétition lancée dans le cadre de la pollution aux PFAS, ces polluants éternels dans l'eau de distribution, étaient entendus par la commission de l'environnement. Avec eux, un médecin généraliste spécialiste des perturbateurs endocriniens et le directeur général de la Ville de Chièvres.

"Beaucoup de gens nous ont dit que ça ne servait à rien de venir vous interpeller, mais nous, on y croit" entame Virginie Delbart, à l'origine de la pétition. C'est donc plein d'espoir que les Chièvrois sont venus poser leurs questions mais aussi soumettre des mesures concrètes. La fin de l'utilisation du puits numéro 1 de Chièvres pointé du doigt dans cette pollution, la création d'un fonds d'indemnisation pour les personnes contaminées, l'intégration des médecins généralistes dans la communication des résultats du biomonitoring (NDLR : les analyses réalisées à Chièvres notamment pour connaitre le taux de PFAS dans le sang des habitants) ou encore la mise sur pied d'un comité de vigilance PFAS.

'Je voudrais remercier les personnes qui se sont exprimées de manière très constructive' a débuté Céline Tellier. La ministre wallonne de l'Environnement a rappelé que la SWDE estime qu'à court terme cela n'est pas possible de se passer du puits numéro 1 mais qu'à moyen terme cela est étudié tant sur le plan technique que financier. Elle rappelle également qu'un comité scientifique indépendant a été mis en place. En ce qui concerne le biomonitoring, on ne sait pas encore lorsque les résultats seront communiqués mais la ministre confirme que les médecins généralistes seront intégrés au processus de communication. Enfin, la ministre précise qu'un accord a été trouvé pour un fonds d'indemnisation sur le principe du pollueur-payeur et estime pertinent de trouver une solution pour soutenir des frais médicaux urgents.

Autant d'éléments de réponse et d'annonces de mesures qui donnent l'impression aux Chièvrois d'avoir été entendus. Si d'autres contacts avec la ministre sont prévus pour apporter encore davantage de précision sur certains aspects, les citoyens se disent satisfaits de cette commission qui aura duré plusieurs heures.

Reste la question de l'origine de la pollution. Céline Tellier a précisé que les prélèvements réalisés pour l'instant ont permis d'écarter deux hypothèses : une ancienne décharge et le site d'entrainement des pompiers de Bauffe. En revanche, les eaux rejetées par la base militaire de Chièvres présentent un taux élevé de PFAS, ce qui en fait la piste privilégiée. Les investigations continuent.


Nicolas Jacquet