40 hectares de champs inondés à Obigies : faut-il encore les cultiver ?
Les quantités d'eau accumulée au cours des derniers mois sont pour le moins importantes. A tel point que les champs sont, en certains endroits, continuellement gorgés d'eau. A Obigies, dans l'entité de Pecq, le phénomène est tel que la question se pose de savoir s'il est raisonnable de continuer à les cultiver. Une rencontre entre les agriculteurs, les gestionnaires de la wateringue Kain Pottes et le bourgmestre Aurélien Brabant avait lieu ce mercredi matin.
Entre le 1er octobre 2023 et le 11 mars 2024 les cumuls de pluie sont parmi les plus élevés que l'on ait recensés en plus de 50 ans. Certains vous diront que l'on avait plus connu un temps pareil depuis 1974 ! Une situation exceptionnelle certes mais qui semble devenir une tendance... A Obigies les champs sont inondés de plus en plus régulièrement. Si bien qu'une wateringue a été creusée entre Kain et Pottes et qu'une pompe à vis sans fin a été installée en 2017. Pas de chance celle-ci est défaillante et la wateringue n'a pas bénéficié du curage d'automne attendus par les agriculteurs. Dans ces conditions, il est de plus en plus difficile de savoir quoi semer sur ces 40 hectares de terres agricoles. Pour sauver la saison il faudra agir vite car après le 1er avril impossible de procéder au curage de la wateringue. Celui sera réalisé d'urgence cette semaine et la pompe sera entretenue. La zone sera dès lors à nouveau cultivable en seulement quelques semaines. Mais pour combien de temps avant de devoir intervenir à nouveau ? Aujourd'hui la réflexion va plus loin, peut-on s'entêter à aller contre la nature ou alors doit-on repenser le site pour en faire une zone humide en tant que telle.
